Pyramide de Joseph Frank

Pyramide de Joseph Frank à Laglio

Dans le cimetière de Laglio, nous sommes accueillis par un curieux monument funéraire en forme de pyramide, contenant les restes du célèbre médecin Joseph Frank. Joseph est né le 22 octobre 1771 à Ratastad dans le Grand-Duché de Bade, d'Elisabeth Willingsbak et de Johann Peter Frank, un médecin prestigieux, professeur à Gottiga, Pavie, Vienne et grand ami d'Alessandro Volta. Joseph Frank a étudié la physique et la médecine à Pavie, a été élève de Volta et, après avoir obtenu son diplôme, a enseigné en Pologne, où il a été nommé médecin de la maison impériale et a reçu les ordres de Saint Vladimir et de Sainte Anne. Il s'installa au lac de Côme en 1829 et acheta la Villa Gallietta à Borgo Vico, arrivé sur le lac de Côme en mauvaise santé, il y retrouva la forme et la santé. C'est à Côme qu'il écrivit son œuvre majeure (Praxeos medicina universae praecepta).

Pendant les années de son séjour sur le lac de Côme, il est devenu célèbre pour sa magnanimité, envers les malades indigents, il a donné ses soins gratuitement et leur a également donné des médicaments. Tombé amoureux de Laglio, il choisit ses rivages pour sa demeure éternelle. Il mourut le 17 octobre 1842 dans sa villa, et en 1852, dix ans plus tard, il fut inhumé dans la grande pyramide, haute de 20 mètres et large de 13 mètres, pour la construction de laquelle il avait laissé dans son testament la somme de 25 mille francs. Sur la plaque à l'intérieur de la tombe se trouve la dédicace : Toi qui as posé le pied sur ce seuil, souhaite la paix à un homme qui était vraiment parmi les hommes les plus humains.

Joseph Frank était un homme controversé pour cette époque, les années qu'il a vécues sur le lac de Côme, il les a vécues de manière somptueuse, ses réceptions étaient légendaires, il a toujours réussi à surprendre et à étonner ses invités ; c'était aussi un homme vaniteux, il a conçu lui-même le monument de la pyramide et l'a fait placer sur la rive du lac de Côme, où passaient à l'époque les trois quarts des illustres voyageurs européens. À sa mort, il laissa beaucoup de ses biens à Laglio, à la fois en faveur des pauvres et à l'église du village, Joseph n'oublia jamais les nécessiteux, dont il s'était occupé pendant des années sans rien attendre en retour.